DESCRIPTION DU FONCTIONNEMENT
À DEUX ALLURES PROGRESSIVES
À COMBUSTIBLE LIQUIDE
On parle de fonctionnement à deux allures progressives lorsque le
passage de la première flamme à la seconde (du régime minimal
au régime maximal préfixé) a lieu de manière progressive aussi
bien pour l'apport d'air comburant que pour le débit de combustible.
Pendant la phase de préchauffage de l'huile combustible, la tension
traverse le thermostat de réglage du système de préchauffage et
atteint la bobine du télérupteur des résistances.
Ce télérupteur se ferme et alimente les résistances du système de
préchauffage qui chauffent le combustible contenu dans ce dernier.
Le thermostat mini du système de préchauffage se ferme lorsque la
température atteint la valeur à laquelle celui-ci est réglé.
L'appareillage est enclenché uniquement lorsque, dans le système
de préchauffage, la température à laquelle se désenclenchent
les résistances (ouverture du contact du thermostat de réglage)
est atteinte, puis, avec de l'huile combustible dans le système de
préchauffage, lorsque la température maximale est atteinte.
L'appareillage (relais cyclique) de commande et contrôle du brûleur
est alors enclenché par le thermostat de réglage du système de
préchauffage lorsque celui-ci exclut les résistances en désactivant
le télérupteur correspondant. L'appareillage à relais cyclique effectue
le programme d'allumage en mettant en marche le moteur du
ventilateur afin de procéder à la phase de préventilation.
Si la pression de l'air fourni par le ventilateur est suffisante pour
faire intervenir le pressostat, le moteur de la pompe qui effectue
la précirculation de l'huile chaude dans les conduits du brûleurs
s'enclenche immédiatement.
Depuis la pompe, l'huile passe par le système de préchauffage tout
en chauffant pour atteindre la température prévue et s'évacue à
travers un filtre pour atteindre le groupe de pulvérisation.
L'huile chaude circule dans le groupe de pulvérisation sans s'écouler
par le gicleur car les passages vers le gicleur (aller) et depuis le
gicleur (retour) sont fermés. La fermeture est réalisée à l'aide de
« pointeaux de fermeture » appliquées à l'extrémité des tiges.
Ces « pointeaux » sont pressés contre leurs logements par de gros
ressorts situés à l'extrémité opposée des tiges. L'huile circule et
sort depuis le retour du groupe de pulvérisation, traverse le puits
où est inséré le thermostat TRU et arrive au régulateur de pression
de retour, le traverse et atteint le retour de la pompe et, depuis
celle-ci, est évacuée dans le retour. La circulation d'huile chaude
décrite ci-dessus est effectuée à une pression un peu plus élevée
(de quelques bar) par rapport à la pression minimale paramétrée
sur le régulateur de pression de retour (10-12 bar). Cette phase
de préventilation et de précirculation de l'huile a une durée définie.
Cette durée peut être prolongée (théoriquement à l'infini) car
une réalisation particulière du circuit électrique ne permet pas à
l'appareillage de poursuivre le programme d'allumage, et ce jusqu'à
ce que la température du combustible, dans la tuyauterie de retour
depuis le gicleur, ait atteint la valeur à laquelle le thermostat TRU
(thermostat sur le retour du gicleur) est réglé. Cette réalisation
particulière ne permet pas au combustible de traverser le gicleur
avant que le combustible n'atteigne au moins la température à
laquelle le thermostat TRU est réglé. Normalement, l'intervention du
thermostat TRU a lieu dans le délai normal de préventilation ; dans
le cas contraire, les phases de préventilation et de précirculation de
l'huile combustible sont prolongées jusqu'à l'intervention du TRU.
L'intervention du TRU (huile en circulation suffisamment chaude)
permet à l'appareillage de poursuivre le programme d'allumage
en déclenchant le transformateur d'allumage qui alimente à haute
tension les électrodes.
La haute tension entre les électrodes déclenche la décharge
électrique (étincelle) qui allume le mélange combustible / air.
Après le début de l'étincelle d'allumage, l'appareillage alimente
l'aimant en tension. Ce dernier, à l'aide des leviers prévus à cet
effet, fait reculer les deux tiges d'interception du flux (aller et
retour) du combustible dans le gicleur. Le recul des tiges détermine
également la fermeture du passage (by-pass) interne du groupe de
pulvérisation ; ainsi la pression dans la pompe atteint une valeur
normale d'environ 20 ÷ 22 bars. L'écartement des deux tiges de leur
position de fermeture permet au combustible d'entrer dans le gicleur
à une pression réglée à la pompe de 20 ÷ 22 bars et de sortir du
gicleur pulvérisé adéquatement.
La pression de retour, qui détermine le débit dans le foyer, est réglée
par le régulateur de pression de retour.
Pour le débit d'allumage (débit minimal), cette valeur est d'environ
10 ÷ 12 bars. Le combustible pulvérisé qui sort du gicleur se mélange
à l'air fourni par le ventilateur et est allumé par l'étincelle générée
entre les électrodes. La présence de la flamme est relevée par la
cellule photo-électrique UV. Le programmateur poursuit et dépasse
la position de blocage, désactive l'allumage, puis introduit le circuit
de réglage du débit (combustible/air).
Le servomoteur de réglage du débit (combustible/air) commande
l'augmentation du débit simultané du combustible et de l'air
comburant. L'augmentation du débit de combustible est déterminée
par le disque de profil variable qui, en tournant, réalise une plus
grande compression du ressort du régulateur de pression de
retour et donc une augmentation de la pression ; à l'augmentation
de la pression de retour correspond une augmentation du débit de
combustible.
À l'augmentation du débit de combustible doit correspondre une
augmentation, en quantité adaptée, de l'air de combustion.
Cette condition s'obtient au moment du premier réglage, en agissant
sur les vis qui varient le profil du disque de commande du réglage
de l'air comburant.
Le débit de combustible et simultanément d'air comburant augmente
jusqu'à la valeur maximale (pression du combustible au régulateur
de la pression de retour correspondant environ à 18-20 bar si la
pression à la pompe a une valeur de 20-22 bar).
Le débit de combustible et d'air comburant reste à sa valeur
maximale jusqu'à ce que la température (pression s'il s'agit d'une
chaudière à vapeur) de la chaudière s'approche de la valeur établie
sur le thermostat (ou pressostat) de la 2ème allure qui détermine
le rappel du servomoteur de réglage du débit (combustible/air)
en sens inverse par rapport au mouvement précédent, réduisant
graduellement le débit d'huile combustible et d'air comburant, jusqu'à
atteindre la valeur minimale. Si la température (pression s'il s'agit
d'une chaudière à vapeur) maximale est atteinte, même si le débit
de combustible et d'air comburant est au minimum, le thermostat
(pressostat s'il s'agit d'une chaudière à vapeur) intervient à la valeur
établie et arrête complètement le brûleur. Lorsque la température
(pression s'il s'agit d'une chaudière à vapeur) redescend sous la
valeur d'intervention du dispositif d'arrêt, le brûleur se rallume selon
la procédure décrite ci-dessus. Lors du fonctionnement normal,
le thermostat (ou pressostat) de la 2ème allure enregistre les
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